Disparition d’Yvette Renaud

Notre amie Yvette Renaud, membre de l’Académie d’Angoumois depuis 2010, vient de nous quitter de façon si soudaine, le 9 novembre 2016, que nous ne pouvons réaliser son absence irrémédiable. Hélas !
Cette femme chaleureuse restera pour tous un auteur et une animatrice enthousiaste hors pair.
En 2014, lors du colloque organisé pour les 50 ans de l’académie d’Angoumois, elle avait évoqué Madame Albertine Cadet-Hémard ( 1915-2010) Une oubliée de l’Académie d’Angoumois...
Yvette avait le chic pour redonner vie au passé avec une saveur toute particulière.
Qu’elle écrive sur Mathilde Mir, femme de son temps, sur Alfred Renolleau, céramiste charentais, sur le Chemin de fer en Charente au temps de la vapeur, sur l’École en Charente avant Jules Ferry, le ton et la présentation de ses livres ont toujours été originaux, attractifs, plaisants pour tous, grâce à un énoncé clair et des illustrations pleine d’intérêt.
Elle disait qu’elle faisait les livres que son père aurait aimé lire, c’est à dire des livres instructifs mais surtout pas ennuyeux.
François Julien-Labruyère fondateur des éditions du Croît Vif écrit dans son Dictionnaire des Charentais : ces différents textes font d’elle une des meilleures historiennes de la Charente pour l’époque contemporaine, au sens de la variété de ses sujets et de leur traité toujours parfaitement documenté et bien illustré.
Elle eut des best-sellers réédités de nombreuses fois tels : Le Petit Mairat, Les rues d’Angoulême et bien d’autres.
Je n’oublie pas non plus les 5 livres édités par le FALM-Collections sur le Pays Manslois, où elle se montre une remarquable coordinatrice éditoriale au sein de l’équipe d’une douzaine d’amis chercheurs de documents, chapeautés par le regretté Pierre Ramblière.
A coté d’Yvette son mari Michel, un tandem merveilleux depuis plus de cinquante ans. Bien sûr je fais allusion à Vélocipède et bicyclettes en Charente, leur dernier titre...
Pour ses amis de l’académie d’Angoumois et pour tous les autres, Yvette Renaud est immortelle comme son œuvre.
Christiane Massonnet.