Pauline Reverchon

Historienne de l’art et de Cognac (Nancy, 1924 - Cognac, 2011)

Son père était officier aviateur dans l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) créée en 1943. D’origine charentaise par sa mère, cette ancienne élève de l’École du Louvre devient, à 29 ans, la toute première conservatrice professionnelle des musées de la ville d’Angoulême (1953-1955), puis de Cognac (1956-1989). Elle fut aussi la directrice de la bibliothèque municipale de Cognac.

En tant qu’auteur, elle participe à l’élaboration de livres importants publiés par les éditions Le Croît vif : Charente, fleuve et symbole(1992), Grands Charentais (1994), Histoire des protestants charentais (2001) et Dictionnaire biographique des charentais (2005).
Elle collabore aussi à l’ouvrage coordonné par Gérard Aubisse : Les Peintres Poitou-Charente, Vendée, XIXe et XXe siècles (2001).

Elle publie plusieurs livres sur Cognac dont Au Pays du Cognac (Nouvelles Éditions latines,1990), ainsi que de très nombreux catalogues d’expositions.

"C’était une figure immense de la vie culturelle cognaçaise", témoigne Gérard Jouannet, maire-adjoint à la culture. Elle n’organise pas moins de 170 expositions temporaires en 33 ans d’exercice, contribuant ainsi à faire connaître le musée et à en augmenter la fréquentation. En 1989, chiffre record de 40 000 visiteurs !

Dans une interview parue dans Sud Ouest du samedi 8 mai 2004, Pauline Reverchon répond à Olivier Sarazin qui l’interroge sur un bas-relief représentant une très belle jeune femme, cheveux au vent et chemisier ouvert. Elle se tient de profil, regarde au loin et lève le poing droit.
" En 1949, lors de ma 4e année de muséographie, j’ai effectué une mission de quelques semaines au musée d’Angoulême, dont le conservateur s’appelait Emile Peyronnet. C’était un sculpteur né en 1872. On lui avait commandé deux bas-reliefs pour le monument aux morts de Ruelle. Un matin, il m’a demandé de poser. J’étais très flattée. Il m’a demandé de prendre un air un peu ridicule, fier et conquérant. Cela n’a pas duré trop longtemps ".
La figure allégorique de "La Charente brisant ses chaînes" ornait le monument aux morts de Ruelle ; en 1994, à la suite d’une décision regrettable de la municipalité, le monument a été détruit... Il ne reste que la photo de la sculpture.